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Inscrivez-vousQuelle est votre fonction actuelle, quelles sont vos missions ?
J’ai deux activités. Je suis président d’une start-up dans la logistique dédiée à la santé et je suis également coach agile depuis plus de quatre ans. Mes missions récurrentes en tant que coach agile sont principalement l’accompagnement dans la transformation digitale et le passage à l’agilité des entreprises, de la R&D à la direction.
Comment avez-vous connu SCRUM ?
J’ai connu SCRUM lorsque je travaillais pour une société en pleine transformation, qui est passée d’une gestion de projet très classique, très cycle en V, à des bases plus agiles dans le secteur médical. J’ai suivi un cursus de Coach Agile avec le SEI (Software Engineering Institute) à Pittsburg puis j’ai suivi une formation SCRUM Master avec Jeff Sutherland, l’un des co-créateur de la méthode et j’ai été emballé.
Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans la méthode ?
J’ai beaucoup aimé la simplicité de la méthode et sa légèreté. C’est aussi ce qui en fait son piège, c’est simple, léger, ça tombe sous le sens mais c’est très difficile à maîtriser. La partie qui m’intéresse particulièrement dans cette méthode agile, c’est la position de l’humain au centre et c’est ce qui selon moi, en fait sa grande force aujourd’hui.
Qu’est-ce que SCRUM a changé dans votre quotidien ?
J’ai un background en management de projet très classique type PMP (Project Management Professional). Ce qui m’a aidé en tant que directeur recherche et développement dans mon quotidien c’est vraiment la prise en compte des dynamiques d’équipes et de la manière dont les équipes sont organisées afin de mener à bien les projets. A cela s’ajoute l’importance de la communication et de la collaboration inter-équipe au sein d’une même entreprise. C’est très important et très puissant dans un contexte SCRUM.
Quelles sont les erreurs fréquentes que vous observez dans les organisations qui souhaitent mettre en œuvre la méthode ?
La plus grosse erreur est de vouloir faire une transformation agile pour suivre la mode. Dans un tel contexte, la transformation est vouée à l’échec. Il y a malheureusement beaucoup d’entreprises qui se lancent sans forcément anticiper les conséquences.
Lorsqu’on responsabilise l’humain et qu’on lui donne les clefs de l’auto-organisation, il faut forcement s’attendre à un certain nombre de changements au niveau ressources humaines dans les organisations. Il faut donc être prêt à jouer le jeu au niveau entreprise.
Quels conseils pouvez-vous donner aux professionnels souhaitant implémenter Scrum ?
Les personnes qui pensent que l’agilité va résoudre tous les problèmes d’un coup de baguette magique doivent être accompagnées et sensibilisées dès le départ aux tenants et aboutissants d’une telle transformation. C’est avant tout une question d’état d’esprit. C’est une très belle méthode mais qui demande beaucoup de rigueur et de discipline. Si on part avec des aprioris comme quoi tout va devenir plus simple et plus facile, il y a de forte chances qu’il y ait des blocages lors de la mise en pratique.
Je pense qu’il y a un gros travail à faire en parallèle au niveau de la direction, des donneurs d’ordre et des ressources humaines, qui n’est pas négligeable. Mon conseil est dans l’initialisation et la préparation de la transformation Agile. Il faut impliquer les parties prenantes en amont en les sensibilisant sur la démarche et définir ensemble la stratégie à mettre en œuvre.
Citez trois notions que vous souhaiteriez apprendre dans un proche avenir pour vous développer en tant que professionnel ?
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